Je me rends compte que je vous ai posé une sacrée colle en vous demandant les cinq livres de cuisine à garder avec vous ou à emporter sur une île déserte. Je n’arrive vraiment pas à descendre à cinq…
Ceci dit vous avez embarqué, aussi bien Lili que Didier, pour votre séjour dans le désert l’un une trilogie et l’autre deux collections, la première en six volumes (je ne connaissais pas « Délices de France », j’ai papillonné sur le web histoire de m’en faire une idée et j’ai pu consulter quelques pages : une cuisine classique et alléchante, un format agréable) et la deuxième en je ne sais pas combien de volumes (pas moyen d’avoir un aperçu).
Bon, du coup j’ai un peu de marge…
Et moi, qu’est-ce que je vais prendre donc ?
Allez ! C’est parti ! La trilogie de Arthur Le Caisne fourmille d’explications, de conseils et d’astuces, tellement profitables et judicieux que je pense qu’elle est incontournable. Elle constitue donc une bonne base pour voler de ses propres ailes.
Dans cette même veine mais avec un degré d’approfondissement plus pointu et incontournables aussi les Hervé This. Comme je n’arrive pas à me décanter pour l’un ou l’autre de ses ouvrages je vais considérer qu’ils font aussi une trilogie. Et hop ! Ni vu ni connu, j’embarque : « Les secrets de la casserole », « Traité élémentaire de cuisine » et « Révélations gastronomiques » Et ça en fait deux !!
Mais avec tout ça je n’ai pas encore découpé ma canette ni désossé mon lapin et encore moins levé mes filets de poisson (et sur une île déserte je crois que du poisson on va en manger !). Ici place au chef : « En cuisine by Chef Simon » pour les techniques de base pas à pas et ses recettes les illustrant, pour la présentation en toute simplicité et très pédagogique…. Mais, attendez, sur une île déserte on n’aura que ça à faire, ce serait peut-être l’occasion de faire des approfondissements conséquents !… Et si je couplais le bouquin du chef, dans une « bilogie » improbable, avec « Cuisine de référence. Préparations et techniques de base, fiche technique de préparation » de Michel Maincent (comme Lili) pour les jours où j’aurais envie de me casser un peu plus la tête et de travailler très sérieusement à améliorer mes savoirs et mes techniques ?
On en est à trois. Il me faut encore un ouvrage plaisir, un ouvrage qui couvre mes autres centres d’intérêt culinaire, ainsi qu’un ouvrage « émotion » et encore un pour se distraire et se détendre… Ouf, il va falloir coupler toutes ces exigences car sinon ça ne rentrera jamais dans la valise.
Commençons par le livre sentimental : « Manual de cocina. Recetario » un ouvrage collectif que ma mère consultait quand j’étais gamine. Le premier que j’ai acheté moi aussi. Cuisine familiale espagnole mais aussi cuisine internationale (soit française, à l’époque)
Même si le précédent a une forte dose de cuisine populaire mon goût pour la cuisine paysanne est tel qu’il me faudra emporter « Cuisine paysanne » de Marc Veyrat. Et si vraiment il faut restreindre au maximum le poids des livres, je prendrai sa version abrégée : un beau livre avec des magnifiques photographies. Je sacrifie un paquet de bonnes recettes à essayer mais au moins le plaisir des yeux et l’émoustillement de l’imagination gourmande seront assurés !
Les livres de François Régis Gaudry couvrent à la fois différents aspects qui m’intéressent : histoire, produits, recettes, anecdotes, hauts lieux de la gastronomie, personnages…. Bref, on apprend, on rêve, on rit, on voyage et, bien sûr, on cuisine… Un vrai magazine dans un format sympathique et plus actuel que par exemple de Larousse gastronomique (même si je ne peux pas non plus les mettre sur un pied d’égalité, ce qui serait un sacrilège). Je vais marier donc tous ces aspects attirants avec mon goût immodéré pour les cuisines méditerranéennes et particulièrement pour l’extrême simplicité mais non moins extrême efficacité de la cuisine italienne. Je prends donc avec moi « On va déguster l’Italie » (Avec un peu de chance si Didier se trouve sur une île voisine à la mienne on peut de temps en temps échanger sur un radeau mon « On va déguster l’Italie » contre son « On va déguster la France »)
Mais l’Italie n’est pas la Grèce, le Maroc, la Turquie, le Liban, … Or j’adore toutes les cuisines méditerranéennes. Comme il faut que je me limite soit je prends « l’Encyclopédie de la cuisine Méditerranéenne » de Jacqueline Clark et Joanna Farrow soit sa version abrégée aussi, « Goûts et saveurs de Méditerranée » dont les photos charmeront mes yeux dans cet exil.
Je sens que j’exagère depuis un petit moment alors je vais conclure par une petite collection qui réunit mon goût pour l’histoire, mon goût pour la cuisine, celui pour la littérature et le besoin qu’on aura de se distraire tout seul sur notre île : j’emporte la collection complète de romans noirs, gastronomiques et historiques de Michèle Barrière avec sa bonne centaine des recettes historiques mises à portée des cuisiniers du XXIè .
Voilà une valise bien remplie. Au suivant !