Mes premières endives au jambon dignes de ce nom je les ai dégustées à Dakar, dans un petit établissement Avenue Hassan II, non loin de la Place de l’Indépendance, tenu par des belges. Ça devait être vers 1992 ou 93 (je le précise au cas où l’un de nos co-forumeurs le connaissait, on ne sait jamais) Ils faisaient des galettes, des salades et quelques autres plats simples pour une restauration du quotidien. Si je me souviens encore de cette endive au jambon, c’est parce qu’elle était sublime, et pas seulement du fait du « dépaysement » qu’elle m’avait procuré dans un environnement où, à l’époque, je mangeais bien plus souvent du Tieb-ou-Dien, du poulet Yassa, du Maffé ou des Chawarma -plat ou sandwich- , mais aussi de ses autres qualités bien plus objectives.
Qu’est-ce que cela vient faire ici ?
Et bien, c’est parce que j’ai fait ce midi des endives au jambon justement. Et, qu’en les préparant, je me suis souvenue de cette endive-là et de toutes les autres que j’ai eu l’occasion de manger chez des gens … La diversité de recettes n’a d’égal que la diversité des résultats : des plus médiocres aux plus savoureux.
Commençons par les endives : vapeur ? à l’anglaise ? dans un bouillon de poule ? braisées ?
Et finissons par la sauce : crème liquide ? béchamel ? béchamel+ crème ? sauce blanche ?
Entre les deux on aurait pu aussi parler du jambon : de Paris ? cru de montagne ? Et même du fromage : emmenthal ou gruyère ? hollandais ? conté ?
Bref, les variantes sont innombrables.
Et si on omet le jambon, sur le même principe on peut avoir des endives aux fruits de mer, par exemple
Mais si on omet les endives, sur le même principe on a les « poireaux au jambon » ou le « céleri branche au jambon » de mon enfance.
C’est comme ça qu’en faisant braiser les endives et en touillant la béchamel on se trouve en moins que rien confronté à l’infini. Et après on dit que la cuisine et la philosophie n’ont rien en commun !
A propos, et vos endives, vous les préparez comment ?